Par : Ibrahima khalil Dieng
Ce jour , à pareille heure devait régner dans nos concessions l’ambiance électorale.
L’heure serait sans doute celle de la divulgation du sacré secret de vote par nos mamies et papi qui , brandissant le doigt imbibé d’encre indélébile en arc de triomphe, signe de Souveraineté et de veto citoyen nous raconteraient fièrement et sans réserve leur périple au bureau de vote, de l’isoloir à l’urne .
Le vote , ce moment important qui rappelle au citoyen que sa voix compte quelque soit son rang social devait avoir lieu ce Dimanche 25 Février 2024.
L’heure serait à l’effervescence dans les rédactions, Journalistes et techniciens en coordination pour veiller au grain. En ma qualité de reporter je me retrouverais certainement dans un centre de vote et commenceraient déjà à tomber les tendances de vote.
Pour la première fois de son histoire notre pays allait organiser une élection sans candidat président sortant , une élection où il ne s’agirait pas de voter pour sanctionner, mais voter pour choisir.
Hélas nous voici ce même 25 Février tant attendu , dans une incertitude la plus certaine , pour dire un clair-obscur où l’on fait semblant de vouloir le contraire de ce que l’on prône.
Nous voici le 25 Février 2024 sans aucune idée de quand sera le jour fatidique de changement de paradigme.
Notre pays vient de rater ou presque l’occasion de montrer à la face du monde que la taille ne compte pas, que malgré ses 196 720 km2 de superficie, il peut être le plus grand pays au monde de par sa stabilité et surtout sa démocratie jadis majeure.
Tel un fauve enchaîné, ricanant de douleurs notre démocratie à l’agonie tente de retrouver vie et vitalité.
Engouffrée dans les entrailles d’une entente politique impossible et des revirements incompréhensibles, elle souffre de tous les maux.
Entre le marteau, l’enclume et l’amertume du forgeron, le peuple rebuté observe…..
Le peuple observe
Ibrahima khalil Dieng
