Bassirou Diomaye Faye, encore en prison il y a une dizaine de jours, est donné vainqueur de la présidentielle, mais la confirmation de sa victoire reste en suspens.
M. Faye, 44 ans, jamais porté à une fonction élective nationale auparavant, garde le silence depuis qu’il a voté dimanche.
Son principal adversaire, le candidat du pouvoir Amadou Ba, a dit dans la nuit à des sympathisants qu’il s’exprimerait à la mi-journée, en assurant être « respectueux du droit, de la République et de ses institutions ».
Des résultats officiels ne devraient pas être connus avant le courant de la semaine.
La commission électorale a jusqu’à vendredi pour publier des résultats provisoires, avant leur validation par le Conseil constitutionnel.
« Au stade où nous en sommes, les jeux sont faits » en faveur de M. Faye, a déclaré à l’AFP Ababacar Fall, dirigeant du Gradec, une ONG pour la démocratie et la bonne gouvernance.
« Le candidat du pouvoir ne peut plus compenser l’écart au vu des tendances », a-t-il dit en se fondant sur des projections de son organisation à partir de 70% des bulletins.
Il faut la majorité absolue des suffrages exprimés pour l’emporter au premier tour. A défaut, les deux premiers disputent un second tour.
Les résultats publiés dans les médias et sur les réseaux sociaux placent le candidat Bassirou Diomaye Faye nettement devant celui du pouvoir et très loin devant les autres.