L’actualité a été marquée par un débat houleux autour de l’homosexualité, largement relayé par la presse, suite à une conférence tenue à l’UCAD 2 sur « l’avenir des relations entre l’Afrique et la France ». Lors de cet événement, Jean-Luc Mélenchon, président du Mouvement de La France Insoumise, et Ousmane Sonko, président du parti Pastef, ont échangé sur divers sujets interpellant le Sénégal et la France. L’homosexualité s’est invitée au débat, suscitant des avis divergents.
Certains estiment qu’Ousmane Sonko a bien répondu à Mélenchon en affirmant que « cette question est tolérée au Sénégal ». Cependant, d’autres, comme le chroniqueur Badara Gadiaga de l’émission Jakaarlo sur TFM, critiquent Sonko pour son manque de fermeté face au leader des Insoumis.
Badara Gadiaga souligne deux aspects problématiques : d’abord, le choix de l’université comme lieu de débat, où Sonko s’est exprimé en tant que président du Pastef. Il affirme que ce cadre n’était pas approprié, car un autre parti aurait été critiqué pour organiser une telle rencontre dans un espace universitaire et discuter de sujets aussi sensibles.
Ensuite, il critique le discours de Sonko. Gadiaga regrette que Sonko n’ait pas défendu une position claire et ferme, contrairement à Mélenchon qui a vigoureusement soutenu la sienne. Selon lui, Sonko a tenu un discours ambigu et nuancé. Il rappelle que Sonko, étant dans l’opposition, avait promis de criminaliser l’homosexualité, et il ne comprend pas ce revirement vers une position plus tolérante. « Nous ne faisons pas du ‘Maslaa’ sur ce sujet », a-t-il ajouté.
En conclusion, Badara Gadiaga estime que Mélenchon a atteint son objectif, tandis qu’Ousmane Sonko a manqué une occasion précieuse de clarifier la position du Sénégal devant Emmanuel Macron et le monde.
