L’Etat du Sénégal a annoncé hier, mardi 13 juin, la baisse effective des prix des denrées de grande consommation. Une suspension de taxes d’un montant annuel de 53,4 milliards de F CFA a été faite pour soutenir la baisse.
Le gouvernement a décidé de réduire les prix de plusieurs denrées alimentaires de consommation courante, dont le riz, l’huile et le pain, avec une suspension de taxes d’un montant global annuel de 53,4 milliards de francs CFA. L’annonce a été faite par Al Aminou Lo, ministre secrétaire général du gouvernement qui s’exprimait hier, jeudi 13 juin, lors d’une conférence de presse. Cette décision va entrer en vigueur à la suite d’une réunion des membres du Conseil national de la consommation, qui aura lieu la semaine prochaine. « Après des échanges avec les importateurs et la Compagnie sucrière sénégalaise, il a été décidé d’homologuer le prix du sucre cristallisé à 600 francs CFA, contre 650 jusque-là, soit une baisse de 50 francs CFA. Une baisse de 40 francs CFA est effectuée sur le prix du kilo de riz brisé non parfumé, une denrée fortement consommée par les ménages », a-t-il fait savoir. Selon lui, le gouvernement veut faire en sorte que le prix du kilo ne puisse pas dépasser 410 francs CFA, concernant le riz de qualité supérieure. Il a annoncé une baisse de 100 francs CFA du prix de l’huile raffinée, la plus consommée par les ménages et vendue dans des bidons de 20 litres. En ce qui concerne le pain, il a été retenu d’opérer une baisse de 15 francs CFA en attendant de poursuivre les échanges avec les meuniers. Selon lui, le prix de la baguette de pain de 190 grammes, la plus commercialisée, passe de 175 à 160 francs CFA. « Le gouvernement a procédé à une suspension de droits de douane et à une baisse de la TVA sur la farine de blé utilisée pour la fabrication du pain, pour réduire ces prix », a-t-il expliqué. L’État a décidé aussi de suspendre le paiement de la taxe de 2.000 francs CFA sur la tonne de ciment destiné aux constructions à usage d’habitation. « Les grandes entreprises devront continuer à s’acquitter du paiement de cette taxe. C’est à partir de la semaine prochaine que le Conseil national de la consommation va se réunir […] pour fixer les dates à partir desquelles les nouveaux prix homologués entreront en vigueur », a précisé le secrétaire général du gouvernement.