décembre 13, 2024
Accueil » Crise à l’Assemblée nationale du Sénégal : Risque de dissolution si le règlement intérieur n’est pas révisé, avertit un spécialiste en communication

Dans une période de tensions politiques accrues, le Sénégal pourrait faire face à une possible dissolution de son Assemblée nationale. Dr Momar Thiam, ancien membre du Pôle de communication de la présidence sous le régime du Président Abdoulaye Wade, propose une réadaptation du règlement intérieur du parlement comme solution à la crise actuelle entre le Premier ministre Ousmane Sonko et l’Assemblée nationale.

Le bureau de l’Assemblée nationale, majoritairement composé de députés du groupe Benno Bokk Yakaar, est en conflit avec le Premier ministre concernant sa déclaration de politique générale. Selon Dr Thiam, ce conflit qualifié de « politique politicienne » ne fait qu’exacerber les tensions. Il rappelle que dans un régime hyper-présidentiel comme celui du Sénégal, le président de la République a le dernier mot. L’Exécutif, en particulier le président, détient le pouvoir de dissoudre l’Assemblée si nécessaire.

Pour éviter une dissolution, Dr Thiam préconise une révision du règlement intérieur de l’Assemblée, permettant ainsi au Premier ministre de faire sa déclaration de politique générale, une tradition républicaine selon lui. Toutefois, sans compromis, les conséquences pourraient être graves. « Si le bureau de l’Assemblée nationale refuse d’apporter les corrections nécessaires, la dissolution deviendra inévitable », avertit-il.

Dr Thiam indique que la dissolution de l’Assemblée nationale pourrait se produire avant la prochaine session parlementaire d’octobre, période pendant laquelle des modifications législatives pourraient empêcher une telle mesure. « Le 15 septembre, le président de la République pourra encore décréter la dissolution », ajoute-t-il.

Le 27 juin, le Premier ministre Ousmane Sonko a exigé une correction du règlement intérieur de l’Assemblée avant le 15 juillet. Dr Thiam a qualifié cet ultimatum de « provocation politique » qui « n’honore pas nos institutions. »

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