janvier 23, 2025
Accueil » Tababa : La Drogue Sexuelle Qui Ravage la Casamance

Un Produit Controversé Qui Provoque une Crise Sanitaire et Sociale

Depuis quelques jours, un produit controversé originaire de la Casamance (sud) suscite de vives préoccupations. Appelé « Tababa », « Boro », « Nokoss », « Khandjénou » ou encore « Garab », ce mélange de substances était initialement utilisé pour des raisons médicales, notamment dans le traitement de la stérilité. Cependant, il est désormais détourné par certaines femmes comme stimulant sexuel, entraînant de graves conséquences sanitaires et sociales.

Les Ravages du Tababa au Sein des Communautés de la Casamance

Décrit comme un « donneur de plaisir sexuel », le Tababa cause des ravages au sein des communautés de la Casamance, selon le quotidien Bess Bi. Ce stimulant est à l’origine de nombreux divorces dans la région, les femmes devenant accros à cette substance au détriment de leurs relations conjugales. Des agents communautaires mettent également en garde contre les risques de cancer du col de l’utérus liés à son utilisation.

Un Cri d’Alerte des Associations Locales

Fatou Cissé, présidente de l’association « Badjenou Gokh » de Ziguinchor, a récemment levé le voile sur cette situation alarmante. Selon elle, le Tababa, composé de substances nocives telles que le « khémé », le yamba et même de la cocaïne, ruine la vie de nombreuses femmes en Casamance. Cette drogue, qu’elle qualifie de « deuxième mari », procure un plaisir sexuel qui rend les femmes dépendantes au point de ne plus avoir besoin de leurs époux.

Une Problématique Nationale

Le phénomène ne se limite plus à la Casamance. Le Tababa est désormais vendu et utilisé partout au Sénégal. À Dakar, le sachet de cette poudre aphrodisiaque coûte jusqu’à 200 francs, tandis qu’il est vendu à moindre coût dans les villages casamançais. Mamy Bayo, une autre voix de la région, explique que « le Tababa était à l’origine utilisé pour traiter divers maux, allant de la stérilité aux douleurs dentaires. Cependant, son usage comme stimulant sexuel est devenu courant, entraînant des effets secondaires graves comme des irritations vaginales, des cervicites, et même des risques de fistules lors des accouchements difficiles. »

Un Danger Imminent et Une Dépendance Implacable

La fabrication du Tababa reste floue, mais le danger est clair : une fois commencé, il est presque impossible de s’en passer. Selon les informations recueillies par le journal, près de 80 % des femmes en Casamance utilisent ce produit, malgré les risques. Certains hommes l’utilisent également pour traiter l’hydrocèle, ajoutant une couche supplémentaire à cette problématique de santé publique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *