décembre 11, 2024
Accueil » Assemblée nationale : vers une modification urgente du règlement intérieur suite à une demande parlementaire

L’Assemblée nationale du Sénégal a tenu une séance plénière le mardi 13 août 2024, marquant l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année. Au cœur des discussions, une demande d’examen en procédure d’urgence d’une proposition de loi visant à modifier le règlement intérieur de l’institution parlementaire a été déposée.

Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, a annoncé avoir reçu cette demande de la part de 79 députés. Cette proposition de loi, selon les dispositions de l’article 113 du règlement intérieur, vise à actualiser et compléter la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002, qui régit le fonctionnement interne de l’Assemblée. M. Diop a invité les présidents des groupes parlementaires à se réunir rapidement pour fixer les dates d’examen en commission et en séance plénière.

Mouhamed Ayib Salim Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), a exprimé son soutien à cette initiative, soulignant l’importance de corriger les irrégularités présentes dans le règlement actuel, notamment celles relatives à la non-conformité avec la Constitution, en particulier concernant les dispositions sur le Premier ministre. « Cette session extraordinaire offre l’opportunité de combler ces lacunes et d’assurer une meilleure conformité avec notre cadre constitutionnel », a-t-il affirmé.

De son côté, Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), a rappelé que cette proposition de loi est le résultat d’un long processus de réflexion. Pour mémoire, le Premier ministre Ousmane Sonko avait conditionné la présentation de sa déclaration de politique générale devant les députés à la révision du règlement intérieur. Cette demande avait conduit le Bureau de l’Assemblée nationale à suspendre le Débat d’orientation budgétaire.

Cette évolution législative est donc cruciale pour aligner le fonctionnement de l’Assemblée nationale sur les exigences actuelles, tout en respectant le cadre constitutionnel du Sénégal.

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