Ce samedi, la Commission des lois de l’Assemblée nationale a tranché sur le projet de loi visant la suppression du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). De 10h à 14h, les membres de la commission se sont livrés à des échanges intenses avant de rejeter le projet. Le vote a révélé un clivage notable : 16 députés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) se sont prononcés contre, tandis que 14 députés issus des rangs de Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal et des non-inscrits ont voté pour.
Seuls les membres de la Commission des lois ont participé à ce vote, a précisé le député Ismaïla Diallo, ce qui a limité l’implication des autres députés. Les débats ont été marqués par de vives discussions, notamment autour des implications du projet. Les opposants ont soulevé des préoccupations, notamment la nécessité de supprimer également les fonds politiques pour une meilleure rationalisation des dépenses publiques. Ils ont également questionné la nature exacte de la mesure : s’agit-il d’une simple dissolution ou d’une suppression pure et simple, et quelle alternative est proposée en remplacement ?
Moussa Diakhaté, président de la Commission des lois et membre de BBY, a exprimé des doutes sur la capacité de l’Assemblée nationale à mener une telle réforme. « Si le règlement intérieur est inapte à recevoir une déclaration de politique générale (DPG), comment pourrait-il être apte à dissoudre une institution constitutionnelle comme le HCCT ? », a-t-il interrogé.
Pour rappel, une séance plénière est prévue ce lundi 2 septembre pour examiner en détail ce projet de loi qui pourrait entraîner la dissolution ou la suppression du HCCT et du CESE. Les débats s’annoncent d’ores et déjà animés.