Thierno Bocoum, leader du Mouvement Alternance Générationnelle pour l’Intérêt de la République (AGIR), a vivement critiqué le projet de loi visant la suppression du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). L’ancien parlementaire, connu pour son opposition farouche au régime du Président Diomaye, a qualifié la session extraordinaire ayant voté ce projet de « honteuse » et a exprimé son soutien à la motion de censure.
Dans un post sur Facebook intitulé « La honteuse session extraordinaire mérite bien une motion de censure », Bocoum a détaillé les événements qui ont marqué le vote en plénière. Il a notamment dénoncé les perturbations causées par les militants de Pastef, ainsi que l’attitude du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qu’il accuse d’intimidation envers les députés.
Selon Thierno Bocoum, un public bruyant scandant « Sonko, Sonko » a tenté de troubler les débats au sein de l’hémicycle. Il critique également le ministre de la Justice pour avoir annoncé, en pleine séance, que le Président de la République avait déjà promulgué la loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, sans attendre l’avis du président de l’institution. Bocoum qualifie ces actions de « sabotage » et d' »enfantillage » et appelle à des sanctions.
Critique du Premier Ministre Ousmane Sonko
Thierno Bocoum a également fustigé le Premier ministre Ousmane Sonko pour avoir évité de présenter sa Déclaration de Politique Générale (DPG). Selon Bocoum, le Premier ministre se livre à un « dilatoire avec les institutions », ce qui, selon lui, doit être sanctionné. Il estime que le comportement du Premier ministre constitue un mépris envers l’institution parlementaire et la Constitution, et souligne que les Sénégalais ne manqueront pas de sanctionner cette « politique politicienne » lors des prochaines législatives.
Soutien à la Motion de Censure
Dans cette optique, Thierno Bocoum a exprimé son soutien total à la motion de censure annoncée par Abdou Mbow, Président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar. Bocoum voit dans cette motion un moyen symbolique de rétablir le respect que le Premier ministre doit à l’Assemblée nationale et à ses obligations constitutionnelles. Il appelle le Président de la République à utiliser ses pouvoirs de nomination et de dissolution pour remettre de l’ordre dans la situation politique actuelle.
En prévision des prochaines élections, Thierno Bocoum se mobilise pour constituer une nouvelle majorité capable de contrer les dérives autocratiques du régime en place, affirmant que le peuple sénégalais ne tolérera pas les manœuvres politiciennes qui nuisent à l’exercice du pouvoir.