Anta Babacar Ngom, leader du mouvement Action pour la Relève Citoyenne (ARC), a vivement réagi au discours du président de la République concernant la dissolution de l’Assemblée nationale et l’annonce des élections législatives pour le 17 novembre 2024.
Dans un communiqué officiel, elle dénonce une décision qui, selon elle, « rompt de manière flagrante avec les principes d’éthique républicaine et d’élégance démocratique auxquels nous avons droit de la part de la plus haute autorité de notre pays ».
Bien que la dissolution de l’Assemblée nationale ne soit pas une surprise pour elle, Anta Babacar Ngom estime que cette décision crée un précédent dangereux : « C’est une remise en question de la valeur de la parole présidentielle et de la signature présidentielle ». Elle accuse également le président de cacher, derrière des arguments « maladroitement avancés », une volonté de consolider un pouvoir sans partage.
S’insurgeant contre la date fixée pour les élections législatives, le 17 novembre 2024, elle y voit une « ruse politique » et appelle les citoyens à réagir. « Il est impératif de contrer ces manœuvres autoritaires et de protéger nos institutions en imposant la cohabitation au régime actuel », déclare-t-elle. Selon elle, ce refus d’une dérive autoritaire est essentiel pour préserver l’équilibre démocratique du pays.
Enfin, Anta Babacar Ngom souligne que « le vote d’une loi d’orientation budgétaire n’a de sens que s’il est accompagné d’une déclaration de politique générale ». Elle propose également que la suppression des fonds spéciaux de la présidence enverrait un signal fort en faveur de la rationalisation des dépenses de l’État, plutôt que la dissolution du CESE et du HCCT, mesures qui, selon elle, manquent de légitimité en l’absence d’une majorité parlementaire stable.
En conclusion, la présidente de l’ARC réitère son appel à la vigilance face à ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire.