Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a fermement réagi aux révélations alarmantes sur la gestion des finances publiques sous l’ancien régime. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, il a annoncé que des poursuites judiciaires rigoureuses seront engagées contre toutes les personnes impliquées dans des infractions liées aux finances de l’État.
« Toutes les conséquences judiciaires seront tirées sans aucune indulgence. Les responsabilités seront clairement situées, et quiconque aurait enfreint la loi pénale en subira les conséquences de manière stricte », a déclaré Ousmane Diagne, soulignant la gravité des faits.
Cette déclaration fait suite à un rapport accablant présenté par le ministre de l’Économie, révélant une dette publique astronomique de 15 000 milliards de FCFA, représentant environ 83 % du PIB, ainsi qu’une disparition inexpliquée de 650 milliards de FCFA des comptes de l’État. Selon le ministre de la Justice, ce « carnage financier » pourrait relever du pénal et nécessite une enquête approfondie pour en établir toutes les responsabilités.
« Ces faits sont d’une gravité certaine et pourraient constituer des infractions pénales graves. Les autorités judiciaires compétentes mèneront les investigations nécessaires pour déterminer la nature exacte de ces infractions », a-t-il ajouté.
Toutefois, Ousmane Diagne a rappelé que, conformément à la séparation des pouvoirs, il ne lui revient pas de se prononcer sur l’effectivité des faits. « Cette tâche incombe aux autorités judiciaires et policières », a-t-il précisé.
Le ministre a également souligné l’importance de la transparence et du respect de la présomption d’innocence tout au long du processus : « Ce que je peux garantir, c’est que ces investigations seront conduites avec la plus grande rigueur et en toute transparence, dans le respect des droits de chacun. »
Cette affaire suscite une vive attente, tant sur le plan national qu’international, concernant les actions à venir pour clarifier cette gestion controversée des finances publiques.