Dakar respire à l’approche du Magal. Alors que les fidèles mourides se pressent vers Touba, la capitale sénégalaise, habituellement embouteillée, commence à se vider. Les bus, voitures personnelles, et cars « Ndiaga Ndiaye » sont pris d’assaut, tandis que les prix des billets augmentent légèrement mais restent acceptables, grâce aux mesures du ministre des Transports, El Malick Ndiaye.
Une capitale en ébullition. À quelques heures du Magal, Dakar voit ses artères principales envahies par des fidèles déterminés à rejoindre la ville sainte de Touba. La route nationale, les stations-service, et les points de départ des véhicules sont bondés. Au croisement de Keur Massar, Aïssata Diaw, une jeune femme voilée, attend depuis plus de six heures pour trouver un bus. « Je ne m’attendais pas à une telle situation, » confie-t-elle, désespérée.
L’attente est longue, mais l’espoir est là. À la station de Diamaguène, une foule compacte se forme, les voyageurs gardent espoir malgré l’attente interminable. Modou Fall, père de famille, reste stoïque sous le soleil écrasant, malgré la fatigue visible de son jeune fils. « Serigne Touba en vaut le prix, » dit-il, déterminé.
L’effet El Malick Ndiaye sur les prix. Les tarifs varient désormais entre 5 000 et 8 000 francs CFA, une hausse notable mais raisonnable, saluée par de nombreux voyageurs. Un car « Ndiaga Ndiaye » offre un trajet direct vers Touba pour 5 000 francs. À Poste Thiaroye, les billets s’écoulent rapidement à 7 000 francs, bien au-dessus des 4 000 francs habituels. « C’est cher, mais nous n’avons pas le choix, » explique Pape Samba Ndour.
Une régulation bienvenue. À Pikine, les minibus affichent un tarif de 8 000 francs, bagages inclus. À la gare routière des Baux Maraîchers, l’ambiance est tendue, mais les mesures strictes du ministre Ndiaye, déjà appliquées lors de la Tabaski, semblent porter leurs fruits. « Les chauffeurs n’osent plus exagérer, » affirme un chef de garage anonyme. Les prix, bien que majorés, restent sous contrôle, assurant un départ plus serein pour les fidèles.