janvier 23, 2025
Accueil » Ousmane Sonko : Débattre sans Vision, une Manœuvre Politique Déroutante Par Thierno Bocoum

Le Premier ministre Ousmane Sonko a surpris en appelant à un débat sur des secteurs spécifiques, alors même qu’aucune vision claire n’a été présentée jusqu’à présent. Sonko insiste sur l’importance de discuter de l’agriculture, mais avec quelle orientation ? Quelle stratégie ?

Plutôt que de fournir des explications sur la qualité des semences ou sur des plans concrets pour les secteurs clés, il préfère engager un débat sur une vision qui reste floue. Lui-même semble admettre cette absence de clarté en déclarant : « Vous allez bientôt savoir où nous irons. »

Sonko a également affirmé qu’il reprendrait ses activités politiques. Mais a-t-il jamais cessé d’être actif politiquement ? Son meeting au Grand Théâtre, alors qu’on attendait de lui un plan d’action gouvernemental, était-il vraiment une simple activité gouvernementale ? De même, la réception de Jean-Luc Mélenchon, marquée par une conférence controversée à l’UCAD, n’était-elle pas une manœuvre politique ?

Sonko semble oublier qu’il avait déjà planifié une tournée politique dans les États membres de l’Alliance pour l’Émergence Sénégalaise (AES), annoncée lors du Bureau politique de son parti, qu’il a présidé le 5 mai 2024.

Il est clair que Sonko n’a jamais quitté la scène politique. Il continue à naviguer entre incompétence, népotisme et manipulation. Face à la lourdeur de la gouvernance, il semble se réfugier dans la politique politicienne.

Il est temps pour Sonko de cesser cette diversion et de présenter sa Déclaration de Politique Générale (DPG), conformément aux exigences constitutionnelles. Les excuses pour retarder cette présentation ne tiennent plus.

Nous attendons qu’il expose enfin sa feuille de route et qu’il nous montre si nous sommes capables de débattre sur une vision concrète. Il est également temps qu’il cesse de se concentrer sur ses relations avec ceux qu’il cherche à affaiblir, et qu’il se concentre sur des résultats tangibles, plutôt que de revendiquer les réalisations du régime précédent.

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