Lors d’une réunion interministérielle tenue ce jeudi, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a exprimé son indignation face à la situation alarmante du secteur éducatif au Sénégal. Abordant les enjeux de la rentrée scolaire et académique 2024-2025, il a déclaré avec émotion : « Quand j’ai vu les statistiques sur les abris provisoires, les écoles sans électricité… j’ai été profondément heurté. »
Le Premier ministre a souligné le manque criant d’infrastructures adéquates : un déficit d’enseignants, des établissements sans équipements de base tels que l’eau, l’électricité ou même des latrines. Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette situation d’« à la limite des crimes ». Il a pointé du doigt une mauvaise gestion des ressources publiques, qu’il a qualifiée de « forfait » qui aurait, selon lui, pu être évité.
Sonko n’a pas hésité à dénoncer « l’ampleur des détournements », affirmant que ces ressources détournées auraient pu suffire à résoudre les problèmes affectant non seulement le secteur de l’éducation, mais aussi d’autres secteurs vitaux, comme la santé. « Ce que certains ont commis en termes de forfaits de gestion aurait pu largement régler ces questions », a-t-il martelé.
Malgré ce sombre tableau, le Premier ministre a laissé entrevoir une note d’espoir, annonçant que le budget 2025 sera celui de la « vérité ». Il a promis des réformes substantielles visant à instaurer une gestion plus transparente et équitable des fonds publics.
Ces déclarations interviennent dans un contexte où le secteur éducatif sénégalais est confronté à de nombreux défis, amplifiés par un manque chronique de moyens et d’infrastructures adaptées.